Intervention de Olivier Falorni

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le racisme et l'antisémitisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Ma question s’inscrit dans la continuité de la précédente. Elle porte en effet sur ce cancer qui ronge notre République : je veux parler de l’antisémitisme, dont les métastases s’appellent le racisme, l’islamophobie et la xénophobie.

Les agressions qui visent nos compatriotes de confession juive nous concernent tous, quelles que soient notre origine, notre croyance ou notre religion. Quand on entend « mort aux juifs », devant une synagogue, les mots :, chacun d’entre nous doit entendre : « mort à la République ».

Alors, face à ce mal qui monte, il n’existe qu’une seule thérapie : celle de l’école et de la laïcité. L’éducation seule peut en effet vaincre les préjugés et la détestation de l’autre, car ils sont toujours les enfants par l’ignorance. La laïcité, dont nous fêtons aujourd’hui l’anniversaire en commémorant la loi de 1905, constitue, face à la haine, le remède le plus moderne.

Monsieur le ministre de l’intérieur, vous avez eu, dimanche, à Créteil, ces mots très forts : « Nous souhaitons que la lutte contre l’antisémitisme et le racisme devienne une grande cause nationale, car cela nous concerne tous ».

Je pense ainsi à ces mots que le pasteur antinazi Martin Niemöller, déporté à Dachau a écrits en 1942 : « Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif. Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait personne pour protester. »

1 commentaire :

Le 10/12/2014 à 11:43, laïc a dit :

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"Alors, face à ce mal qui monte, il n’existe qu’une seule thérapie : celle de l’école et de la laïcité"

Justement, montrons l'exemple du rassemblement dans les écoles, et cessons de faire de la discrimination dans les cantines. Faisons en sorte que les enfants cessent de se désigner du doigt en disant : "Regarde, celui-ci ne mange pas de cochon", ou "regarde, celui-ci mange du cochon". Opposons nous à la discrimination et l'exagération de la différence consécutive à l'abandon de la laïcité par le pouvoir en place, car c'est cette discrimination dès le plus jeune âge exercée dans les cantines qui sera cause du jugement religieux sur autrui et qui engendrera plus tard la haine et le rejet de l'autre. Faisons en sorte que le rejet de l'autre ne soit pas cautionné par l'Etat dans les cantines scolaires, appliquons la laïcité sans exception dans les cantines, pour l'unité et la paix de la Nation.

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