Intervention de Harlem Désir

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Relations entre la france et la russie

Harlem Désir, secrétaire d’état chargé des affaires européennes :

Nous ne pouvions pas laisser les violences se poursuivre indéfiniment en Ukraine. C’est pourquoi le Président de la République a pris l’initiative de s’entretenir avec le président Vladimir Poutine, afin de faire valoir la nécessité d’une « désescalade » et d’une relance du processus politique entre l’Ukraine et la Russie. Les premiers résultats sont déjà visibles. Le président Porochenko, avec lequel le Président de la République s’est entretenu dimanche, vient d’annoncer que les tirs ont cessé dans le Donbass et que le cessez-feu était respecté. Des négociations vont se tenir prochainement à Minsk entre les autorités ukrainiennes et les séparatistes.

Il faut maintenant préparer les prochaines étapes destinées à assurer une paix durable en Ukraine, et c’est à cela que nous nous employons. Le protocole de Minsk du mois de septembre constitue en cela notre boussole. Notre conviction, que nous croyons largement partagée en Europe, est qu’il n’y a pas d’autre objectif possible que de préserver l’intégrité territoriale et la souveraineté d’une Ukraine démocratique et que la seule voie pour y parvenir passe par un accord politique. Comme le Premier ministre l’a rappelé hier, à l’occasion de sa visite en République tchèque, la priorité pour la France, c’est la construction d’une solution politique durable dans l’est de l’Ukraine.

S’agissant de la vente des Mistral, le Président et le Gouvernement ont parfaitement conscience de leur responsabilité. La décision du Président de reporter jusqu’à nouvel ordre la livraison du Mistral prend évidemment en compte les circonstances exceptionnelles. Nous ne voulons pas laisser s’ériger de nouveaux murs en Europe.

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