Monsieur le député, vous avez rappelé que les forces françaises sont présentes en République centrafricaine depuis maintenant un an, sous mandat des Nations Unies. Nous avons pu d’abord éviter le vide sécuritaire. En effet, un tel vide dans un tel pays aurait pu être le début d’aventures terroristes considérables. Nous sommes aussi parvenus à empêcher les massacres de masse que l’on envisageait comme très probables. Enfin, nous avons pu faire revenir à la normale les circulations dans ce pays enclavé, ce qui permet, entre autres, l’acheminement de l’aide humanitaire. Et puis la vie sociale de base a repris, les écoles sont ouvertes, l’université fonctionne, les commerces aussi. Cela est dû à la qualité et au courage de nos soldats, auxquels vous avez bien voulu rendre hommage, à leur sang-froid, à leur maîtrise et à la qualité du commandement.
Cette action a aussi permis une mobilisation internationale puisque, depuis le mois de septembre, les forces des Nations Unies, la MINUSCA, se déploient, avec aujourd’hui 8 500 militaires présents, et l’Europe a aussi contribué à la pacification par l’envoi d’une force de 700 militaires qui poursuivront leur mission en formant des forces armées de Centrafrique.
Tout cela permet un retrait progressif de nos forces : nous sommes aujourd’hui 2 000, et nous serons 1 500 au printemps, avec une capacité de réaction rapide si nécessaire.
Mais, monsieur le député, la situation reste fragile. La vraie stabilisation de la République centrafricaine, c’est la solution politique. Il s’agit d’aller vers une transition qui permettra des élections législatives au cours de l’année 2015. Nous en prenons le chemin.