Intervention de Valérie Pecresse

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Loi anti-burqa

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Monsieur le Premier ministre, en 2010, le Parlement a voté une loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public. Cette loi anti-burqa n’est pas n’importe quelle loi : c’est une loi qui protège la dignité de la femme, une loi qui refuse les fondamentalismes, une loi qui garantit l’ordre public.

Or elle est aujourd’hui sciemment contournée par certains, dans le but revendiqué de défier nos institutions. Une personne, M. Rachid Nekkaz, se targue en effet d’avoir payé pour 180 000 euros d’amendes, ôtant ainsi aux sanctions prévues par la loi tout caractère dissuasif. Cet individu a annoncé qu’il se rendra demain à la trésorerie de Versailles pour payer sa huit cent soixante-dix-huitième amende anti-burqa, à la place de la femme qui a été verbalisée !

Monsieur le Premier ministre, vous qui avez voté la loi de 2010, pouvez-vous accepter de telles provocations ? Pouvez-vous accepter que des personnes mettent ainsi tout en oeuvre, impunément, pour vider la loi de la République de son contenu ? Pour nous, la réponse est clairement « non ».

C’est pourquoi, avec une vingtaine de collègues, j’ai proposé un texte qui permet de mettre fin à ces actes.

1 commentaire :

Le 10/12/2014 à 09:44, laïc a dit :

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C'est très bien, chacun doit être mis en face des ses actes et de ses responsabilités, chacun doit payer ses amendes, sinon ce serait trop facile. On assisterait à la politisation de l'infraction personnelle, et ce n'est pas admissible en Etat de droit. C'est d'ailleurs comme ça que se font les grands crimes politiques : le citoyen devient criminel , mais peu importe puisqu'il agit au nom de l'Etat, et que l'Etat garantit ses crimes. C'est au nom de l'Etat que le citoyen tue, donc sa responsabilité personnelle est nulle, et il peut ainsi continuer son crime en toute bonne conscience. L'Etat de droit dit que le crime est interdit, aussi bien en son nom personnel qu'au nom collectif, que ce nom collectif soit religieux ou étatique, et c'est celà qu'il faut faire respecter en France même.

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