Intervention de Gaby Charroux

Séance en hémicycle du 9 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Société nationale corse méditerranée

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaby Charroux :

Monsieur le président, mes chers collègues, je veux à mon tour saluer au nom du groupe GDR la libération de notre compatriote Serge Lazarevic.

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre, et les députés des Bouches-du-Rhône, préoccupés, s’y associeront certainement.

La SNCM est au bord du gouffre ; la SNCM se meurt. Il faut arrêter de se cacher derrière l’Europe : la situation de la SNCM est le problème de la France. Comment a-t-on pu laisser ce fleuron du service public de continuité territoriale en arriver là ?

Sans doute en allant, dès 2006, de renoncements en privatisation, comme l’a dénoncé le rapport de la commission d’enquête de notre Assemblée intitulé : « SNCM, histoire d’un gâchis ». Cette privatisation, faite contre l’avis de la compagnie, des élus locaux et des salariés, n’a permis qu’une chose : faire réaliser à Butler une plus-value cinq fois supérieure à sa mise de fonds.

Sans doute aussi parce que la France a renoncé à ses prérogatives au bénéfice de l’Europe. Nous nous trouvons aujourd’hui suspendus au bon vouloir de celle-ci sur les pénalités et la transmissibilité de la délégation de service public au nom de la concurrence libre et non faussée.

La rencontre organisée la semaine dernière chez le secrétaire d’État chargé des transports – que je remercie – l’a confirmé : l’inquiétude est grande.

Monsieur le Premier ministre, 4 000 emplois sont en jeu. Un nouvel embrasement du port de Marseille-Fos ne serait profitable à personne. L’avenir d’une compagnie que la France a voué à l’échec est entre vos mains. Comment comptez-vous agir pour imposer à l’Europe le gel des pénalités, la poursuite de la délégation de service public et la formation d’une société nationale libérée du dumping social et dotée d’une flotte renouvelée ?

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