Monsieur Marc Boudier, soyez le bienvenu. L'Association française indépendante de l'électricité et du gaz (AFIEG), dont vous êtes le président, se présente comme le principal groupement d'opérateurs alternatifs en termes de volumes vendus mais aussi, le détail est d'importance, de capacités de production. S'agit-il de capacités en France ? Pourriez-vous nous en donner des exemples ? Vos adhérents disposent-ils de micro-centrales, voire de capacités hydrauliques propres ?
Ces adhérents sont principalement des filiales de grands énergéticiens étrangers, comme les suisses Alpiq et BKW, l'allemand E.ON, le groupe public suédois Vattenfall ou encore le géant russe Gazprom. Deux plus petites sociétés spécialisées, NovaWatt et l'entreprise luxembourgeoise Enovos, sont également membres associés de votre groupement.
L'AFIEG, semble-t-il, estime que des mesures sont absolument nécessaires pour dynamiser la concurrence en France et dépasser des situations qu'elle qualifie de « dysfonctionnements ». Nous souhaitons bien entendu vous entendre sur ce point.
Vos réflexions et vos propositions nous intéresseront d'autant plus qu'elles s'inscrivent dans la perspective de la disparition, au 31 décembre 2015, des tarifs réglementés de vente d'électricité à destination des professionnels, c'est-à-dire des clients non résidentiels.
À cet égard, que répondez-vous aux critiques selon lesquelles vos entreprises pratiqueraient une sorte d'écrémage du marché en visant surtout les gros consommateurs et non les commerçants, les artisans ou encore les agriculteurs ?
Par ailleurs, existe-t-il, selon vous, des solutions encore inexplorées ? Dans l'affirmative, contribueraient-elles à la sauvegarde de la compétitivité, non seulement des activités électro-intensives, mais aussi de nombreuses PME et PMI ?
Enfin, vous considérez-vous comme des acteurs d'équilibrage et d'ajustement, à travers des solutions crédibles de valorisation des capacités d'effacement ?