Intervention de Michel Zumkeller

Séance en hémicycle du 10 décembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Relance de la croissance et de l'activité

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

Monsieur le Premier ministre, vous avez présenté ce matin un projet de loi sur la croissance et l’activité, censé « libérer la France de la défiance, de la complexité et du corporatisme ».

Lorsque vous parlez de relance de la croissance et de l’activité, le premier impératif qui nous vient à l’esprit est le retour de la confiance, une confiance qui s’est délitée depuis deux ans au point que ce climat de défiance n’est plus supportable.

Lorsque vous parlez de relance de la croissance et de l’activité, nous pensons au retour, désormais urgent, de la compétitivité, une compétitivité trop souvent bafouée par votre gouvernement et votre majorité depuis deux ans.

Lorsque vous parlez de relance de la croissance et de l’activité, nous pensons au retour du pouvoir d’achat, tant attendu par les Français. Le prédécesseur d’Emmanuel Macron estimait que ce projet de loi devait permettre de restituer 6 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux Français. Qu’en est-il aujourd’hui ? Où sont ces 6 milliards ?

Si nous avons besoin d’obtenir ces réponses, c’est que l’heure est grave, trop grave pour continuer à présenter des petites réformes ou de simples mesurettes sans vision d’avenir.

Le texte fourre-tout que vous nous présentez aujourd’hui ne fait que confirmer cette tendance, en évitant de poser les bonnes questions qui apporteraient pourtant des réponses concrètes à la baisse du pouvoir d’achat des Français. Comment retrouver le chemin de la croissance sans parler du temps de travail, par exemple ?

Comme vous, monsieur le Premier ministre, nous souhaitons avancer sur cette voie de la croissance et de l’activité, mais nous ne pouvons que constater que vous n’apportez pas les bonnes solutions, sauf à accepter de vous séparer d’une partie de votre majorité…

Pour sa part, le groupe UDI saura adopter une démarche constructive pour faire des propositions qui changeront le quotidien des Français. Monsieur le Premier ministre, lors l’examen de ce texte en janvier, vous ne pourrez plus vous défausser ! Pour libérer, comme vous dites, les énergies, il vous faudra choisir entre le dogmatisme socialiste ou l’intérêt supérieur du pays.

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