Monsieur le Premier ministre, mille emplois sont détruits chaque jour dans notre pays, mais jamais on ne parle des milliers d’emplois qui ne sont pas créés à longueur d’année. Vous savez pourquoi, mais vous cachez la vérité cruelle aux Français car elle n’est pas compatible avec les dogmes d’une partie de votre majorité.
En France, des milliers d’emplois pourraient être créés à condition d’imprégner de bon sens nos codes et nos normes. Encore ce matin, vous souhaitiez « réenchanter le rêve ». Pourtant, en France, nous vivons un cauchemar car il n’est plus possible de lancer de grands projets d’entreprise.
Quand bien même nos entrepreneurs, et même l’État, obtiendraient, après des mois, voire des années d’attente interminables, l’autorisation de démarrer leur projet d’entreprise, alors ils se trouveraient nez à nez avec des activistes – barrage de Sivens, projet de Center Parcs en Isère, aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et j’en passe. Imaginez qu’un grand projet se situe à Paris : laisserait-on l’esplanade des Invalides occupée ? Bien sûr que non ! Y aurait-il deux France, monsieur le Premier ministre ? Une France rurale et une France parisienne ? Quand ferez-vous évacuer ces zones occupées, devenues de véritables zones de non-droit ?
Où est la liberté de travailler lorsqu’un avocat et un huissier, venus effectuer des relevés de terrain à Notre-Dame-des-Landes, doivent être accompagnés par le GIGN en armes ? Où est la liberté de travailler lorsque des occupants menacent telle ou telle entreprise en passe de répondre à un appel d’offres public ?