Je répondrai à votre première question, laissant M. Philippe de Fontaine Vive répondre à la seconde.
Nous sommes à même d'augmenter nos financements de 43 % l'an prochain : nous ne pourrons évidemment pas le faire dans cette proportion au Royaume-Uni, en France ou en Allemagne, mais je me fais également du souci pour des pays où les défis sont plus importants. C'est ainsi que je suis obligé de rappeler à M. Mario Monti, président du Conseil italien, qui souhaite voir accélérer les projets en direction de l'Italie, que 85 % d'entre eux concernent le nord du pays, alors que le Mezzogiorno, pour lequel la banque a été créée, ne fait l'objet d'aucun projet ! La BEI doit aider de manière dynamique ses clients à monter des projets dépourvus de risques importants, car nous agissons sous le contrôle du contribuable, de la Cour des comptes européenne et du Parlement européen, ainsi que sous le regard des investisseurs. La BEI doit donc se montrer plus créative dans le développement de nouveaux projets tout en sachant en évaluer les risques. Ses ingénieurs ont une admirable capacité d'expertise sur les plans technique et financier, complétant ainsi efficacement le travail de la Commission européenne. Les pays de la périphérie de l'Union européenne ont besoin de manière urgente d'une vraie capacité d'évaluation.