De telles initiatives existent à la Réunion, mais elles ne sont pas suffisamment prises en compte. Les médecins traitants essaient de se mettre en contact avec l'hôpital pour échanger des informations, mais cela reste très difficile.
Je suis bien d'accord avec vous, cette coopération ne se décrète pas et il faut un coordonnateur. Pensez-vous que ce soit le rôle de l'ARS ? Si l'on base le nouveau système sur le volontariat, je crains que cela n'aboutisse pas.
Je terminerai par un exemple. J'ai rencontré la semaine dernière à la Réunion un médecin spécialisé dans le traitement de l'alcoolisme. Celui-ci m'a dit que cela faisait un an qu'il n'avait pas rencontré l'ARS à ce propos, alors même que l'alcoolisme est chez nous un véritable fléau. Ce médecin a un projet, il a envie d'avancer et souhaite que l'on engage, sur le territoire, un certain nombre d'actions. Seulement, la lutte contre l'alcoolisme n'est pas dans les priorités de l'ARS qui se préoccupe surtout du diabète, des maladies cardiovasculaires et de la prévention. Ce médecin a donc l'impression que le problème n'intéresse personne. Dans ce nouveau système, pourra-t-il se faire entendre par l'ARS, si celle-ci ne se sent pas concernée ?