Le 25 avril dernier, M. Donald Tusk, qui était encore président du Conseil des ministres polonais, a eu, au terme d'un entretien avec le président François Hollande, des mots très forts au sujet de la nécessité pour l'Europe de diversifier son approvisionnement en ressources énergétiques, notamment pour pallier une dépendance au gaz qui importe au premier chef à la Pologne. Pour la France, une Union européenne de l'énergie doit impérativement inclure une dimension environnementale ; que, dans la Commission nouvellement installée, le commissaire chargé de l'énergie soit devenu le commissaire chargé de l'action pour le climat et l'énergie est, au-delà du symbole, une mesure dans la bonne direction. Mais, en septembre dernier, une réunion de ministres de l'environnement de six pays d'Europe centrale, dont la Pologne, a émis de sérieux doutes sur l'objectif européen de réduction des gaz à effet de serre. Je m'interroge donc sur la détermination du nouveau président du Conseil européen à défendre effectivement la mise en place d'une politique européenne coordonnée de l'énergie. Ne peut-on craindre que M. Tusk ne cède à la tentation de défendre la politique voulue par les pays d'Europe centrale ?