J'aurais pu parler davantage du nucléaire, mais GDF Suez, qui détient une participation dans les centrales de Chooz et du Tricastin, n'est pas un opérateur nucléaire en France. Nous avons tenté de le devenir, puisque j'étais partisan de la construction, dans la vallée du Rhône, d'abord d'un EPR, puis d'un ATMEA. On m'a fait beaucoup de promesses, mais je n'ai jamais rien vu venir. Nous avons donc tiré un trait là-dessus. En revanche, GDF Suez possède sept centrales nucléaires en Belgique. Surtout, nous participons à deux grands projets internationaux, dont l'un, situé en Turquie, est le plus grand projet au monde depuis Fukushima. Il porte sur la construction de quatre ATMEA, modèle que nous avons pris le risque de présenter à l'international sans disposer d'un démonstrateur en France. Nous étions en compétition avec les Coréens, qui avaient battu l'« équipe de France » à Abou Dhabi, les Chinois et les Russes. C'est le consortium franco-japonais qui l'a emporté. Mais cette belle victoire a peut-être été moins célébrée que n'avait été déploré le « désastre national » à Abou Dhabi... Nous avons un autre projet en Grande-Bretagne avec Toshiba.
Il me semble qu'en matière de nucléaire, il faut d'abord que la génération 3 réussisse avant de passer à la génération 4.