Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 10 décembre 2014 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente :

Je vous remercie pour cet exposé de votre parcours et de vos convictions. Nous avons bien compris votre souci du service public, s'agissant d'un sujet important qui doit rester dans la sphère publique, au moins au niveau du débat et des décisions. Les questions qui, dans ce domaine, dépassent souvent les clivages politiques traditionnels, seront nombreuses. Cela étant, puisque vous n'êtes pas encore entrée à l'Agence de biomédecine, il va de soi que nous n'attendons pas une réponse à chacune d'elles.

Selon une information qui m'est parvenue hier, une personne que vous avez sans doute côtoyée et dont je tais le nom pour l'instant puisque nous attendons sa nomination, est en train de mettre en place, pour tous les chercheurs de France, un centre de ressources biologiques pour les embryons donnés à la recherche, suite à la loi votée l'année dernière.

J'ai, pour ma part, deux questions à vous poser, concernant les dons d'organes et de gamètes. Compte tenu du nombre insuffisant de dons d'organes et de gamètes, qu'il s'agisse de spermatozoïdes ou d'ovocytes, ne faudrait-il pas améliorer l'efficacité des campagnes d'information ? Ne faudrait-il pas aller au plus près des gens pour en parler, sur leur lieu de travail, dans les entreprises, par exemple, et sur les réseaux sociaux ? Depuis quelques années, l'État informe les jeunes qui participent à la journée de la citoyenneté. Ils repartent avec une plaquette expliquant le don d'organes et de gamètes.

Sachant qu'ils sont plus nombreux dans d'autres pays, pensez-vous que les dons, en France, doivent rester anonymes, gratuits et principalement gérés par le service public hospitalier, pour des raisons d'éthique et de déontologie ? Loin de moi l'idée que la déontologie n'existe pas dans le secteur privé, mais aujourd'hui, les principales banques de sperme sont dans les hôpitaux publics.

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