Intervention de Jean-Yves Caullet

Réunion du 10 décembre 2014 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Caullet :

Votre rapport d'information regorge de prétextes qui auraient pu inciter les uns ou les autres à s'arrêter en chemin, mais malgré cela, le Grand Paris progresse quelle que soit la majorité en place. C'est une fierté car cela démontre que notre pays peut porter de grands projets malgré les difficultés conjoncturelles qu'il rencontre. C'est un exemple, car cela prouve que nous sommes capables de fédérer des énergies. C'est un espoir, car des projets de même ampleur pourraient naître dans d'autres domaines et bénéficier de la même façon d'un soutien politique dans la continuité.

Le contrôle parlementaire est essentiel à la stabilité du processus de convergence à l'oeuvre. Compte tenu de la dispersion possible des intérêts et des problématiques, il est fondamental que le Parlement, dans son rôle de représentation générale du peuple, conduise ce projet avec les divers acteurs. J'espère que de futures missions d'information de notre commission viendront régulièrement faire le point sur l'avancée du projet.

La desserte aéroportuaire de l'Île-de-France ne concerne pas une seule région mais la France entière. En tant qu'élu de province, je considère que la question touche tout le pays qui utilise ces infrastructures.

L'intermodalité constitue le meilleur moyen d'optimiser les équipements nouveaux, de leur donner un impact maximal, et d'étendre leur zone d'influence.

Pourra-t-on déterminer les zones d'habitat ou d'activité qui se rapprocheront les unes des autres dans le futur grâce aux infrastructures du Grand Paris ? Si l'on traçait ces schémas « isochrones », je suis persuadé qu'ils dépasseraient largement les frontières du Grand Paris.

Je veux souligner l'importance du pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay. Il est parfois difficile pour ceux qui sont pourtant tournés vers l'avenir, au coeur de la recherche, de renoncer aux lieux anciens. Ce projet progresse et son succès est lié à celui des nouvelles infrastructures.

Nous constatons aujourd'hui que naissent, dans un rayon de 300 kilomètres autour de la capitale, des projets d'extension ou de création de carrières, explicitement motivés par les besoins des chantiers d'infrastructures de la région Île-de-France. Il est impératif que nous menions une réflexion globale sur les matériaux, sur les filières de recyclage, et sur les méthodes de construction économes en ressources nouvelles. Il est inenvisageable qu'un rapport de subordination s'installe entre le Grand Paris et le reste de notre pays, que ce soit pour ce qui concerne la fourniture des matériaux ou le stockage des déchets. Il sera sans doute utile de discuter de ces questions avec des interlocuteurs extérieurs à la région Île-de-France.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion