Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 10 décembre 2014 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Il n'est qu'à revenir aux chiffres pour se faire une idée du cadre de ce dont nous discutons ce matin. Nous sommes appelés à repenser l'aménagement d'un territoire qui génère près du tiers du PIB français, peuplé de 12 millions d'habitants, et où 8,5 millions de voyageurs empruntant quotidiennement les transports en commun. L'Île-de-France concentre 40 % du trafic national qui a progressé de 21 % en dix ans dans la région alors qu'il n'augmentait que de 10 % sur l'ensemble du réseau du pays.

Si ces chiffres donnent le vertige, la modernisation de l'existant et la part faite à l'innovation, notamment en ce qui concerne les interconnexions et l'interopérabilité, sont des enjeux capitaux en termes de qualité de vie pour les Franciliens et pour tous ceux qui seront amenés à transiter par ce réseau. Sont en jeu, la compétitivité globale dans le cadre de la mondialisation, et donc l'attractivité territoriale de tous les espaces géographiques concernés. L'intérêt est donc francilien et national, avec des objectifs globaux qui intègrent les problématiques environnementales et les exigences déterminées dans le cadre de la transition énergétique.

Si l'on ne peut qu'être satisfait des diverses avancées déjà enregistrées, je m'interroge toutefois sur les significations à donner à l'absence de présentation de l'état d'application de la loi du 3 juin 2010.

Mes questions seront simples. Existe-t-il à, ce jour un état précis du montant des capitaux nécessaires pour entreprendre le projet déterminé dans la loi ? Qu'en est-il du contour et de l'architecture du réseau de transport de fret ferroviaire ?

L'article 1er de la loi de 2010 prévoit que le « réseau de transport est étroitement interconnecté avec le réseau préexistant […] ». Il précise : « Il doit permettre des liaisons plus rapides et plus fiables avec chacune des régions de la France continentale et éviter les engorgements que constituent les transits par la région d'Île-de-France. » Comment se fera l'interconnexion entre le nouveau réseau et l'ancien ? Existe-t-il déjà une carte précise ? Qu'en est-il des acteurs engagés et des financements ?

Le projet Charles-de-Gaulle Express est une nécessité, M. Jean-Yves Caullet l'a dit. Cela est également vrai des connexions avec l'aéroport d'Orly.

Dans ma circonscription de Château-Thierry, 5 000 personnes fréquentent le réseau qui les amène soit à la gare de l'Est soit à la gare du Nord. Vous comprendrez que je m'interroge sur la suite des événements. Les régions ou départements limitrophes du Grand Paris, comme la Picardie ou l'Aisne, seront-ils associés aux réflexions menées sur ce grand projet ? Nous espérons ne pas en être réduits comme le rat des champs à une invitation fort civile à déjeuner.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion