Monsieur le ministre de l’intérieur, est-il pensable qu’aujourd’hui, en France, des femmes soient encore victimes de la traite, par de nouveaux exploiteurs, de soi-disant employeurs qui les font travailler plus de quatorze heures par jour, dans des conditions d’hygiène et de sécurité déplorables, sans réelle aération malgré l’emploi de produits toxiques, pour 200 à 400 euros par mois – quand elles sont payées.
C’est pourtant ce que viennent de mettre au jour les « coiffeuses du boulevard de Strasbourg ». Oui, on peut parler de traite, quand, non seulement on surexploite des êtres humains, mais qu’en plus on les prive de la liberté de circuler, voire d’exister en tant que personnes, en profitant de leur situation d’étrangères sans papier.
Ces « femmes courage » ont décidé de se battre pour leur dignité. Elles se sont mises en grève et, avec la CGT,