Madame la ministre de la décentralisation et de la fonction publique, aujourd’hui, en France, près de 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Pas moins de 3,8 millions sont allocataires de minima sociaux et ce nombre a augmenté de 25 % entre 2009 et 2013. Fin 2012, un quart d’entre eux ont déclaré s’être privés sur des achats alimentaires ou avoir renoncé à des soins de santé.
Au-delà de la crise économique, cela est la conséquence des choix politiques passés dans notre pays. Dès 2012, le Gouvernement a pris des mesures d’urgence destinées aux plus modestes, comme la revalorisation du RSA, l’extension des tarifs sociaux de l’énergie, la sanctuarisation du budget de l’aide alimentaire ou le plan pauvreté.
D’ici peu la loi relative à la santé permettra de combattre les inégalités à la racine en garantissant un accès équitable aux soins pour tous. Sur ce point, les députés socialistes s’indignent du lobbying mensonger mené à grands frais par certains représentants des cliniques privées.
S’appuyant sur une campagne d’affichage scandaleuse, ces derniers cherchent à instiller la peur et à tromper les Français quant aux objectifs réels de la réforme. À cette solidarité nationale portée par la majorité s’ajoute une solidarité au plus près des personnes, au sein même des territoires.
Le projet de loi « NOTRe », actuellement examiné au Sénat, fait du département le pivot de cette solidarité entre les hommes et les territoires. Petite enfance, adolescence, troisième âge, handicap, épreuves personnelles ou difficultés de logement, nous sommes tous susceptibles de recourir un jour à l’aide du conseil départemental.
Les conséquences de la crise remettent plus que jamais à l’ordre du jour la solidarité sociale et la cohésion entre les territoires. La gauche doit s’honorer de conduire une telle réforme, car elle est la seule à estimer qu’il faut un rempart social contre la crise.
Madame la ministre, pouvez-vous nous confirmer que ce projet de loi permet d’assurer une solidarité partout et pour tous ?