Intervention de Martine Martinel

Réunion du 10 décembre 2014 à 16h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Martinel, rapporteure pour avis de la commission des affaires culturelles pour les crédits de l'audiovisuel et les avances à l'audiovisuel public :

Ainsi que vous l'avez indiqué, monsieur le président-directeur général, l'exercice est un peu singulier : nous évoquons avec vous l'exécution du COM en 2013, alors que vous n'étiez pas encore entré en fonctions à cette époque. Je me concentrerai donc sur le présent et sur l'avenir de Radio France.

Il ressort de l'avis du CSA sur le rapport d'exécution du COM pour 2013 que les objectifs n'ont pas tous été atteints et que la plupart des antennes de Radio France ont vu leur audience baisser, à l'exception de France Culture. Depuis la rentrée, toutefois, France Inter est en bonne position, et le « 79 » de Patrick Cohen est redevenu leader.

Lors de votre nomination, vous avez hérité d'un établissement qui est soumis, pour la première fois, aux mêmes contraintes budgétaires que les autres sociétés de l'audiovisuel public. Auparavant, Radio France avait été, semble-t-il, protégé par de bonnes fées ! Ainsi que vous l'avez indiqué, la situation financière du groupe est problématique. Vous avez aussi hérité du chantier de réhabilitation de la Maison de la radio, à propos duquel le CSA a relevé, dans son avis, qu'aucun des six indicateurs cibles n'avait été respecté. Vous avez hérité, enfin, d'un accord collectif inabouti.

Vous avez insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de faire des « choix structurants » – propos qui a été repris hier dans un article publié sur lemonde.fr. Pourriez-vous détailler ces choix ? S'agissant du chantier, avez-vous les moyens d'intervenir pour modifier son coût final ? Comment ? Êtes-vous en mesure d'indiquer une date, même approximative, pour l'achèvement des travaux ?

Au cours des auditions que j'ai menées en préparant mon rapport pour avis, de nombreux interlocuteurs ont souligné les défaillances en matière de gestion des ressources humaines à Radio France. Qu'en est-il depuis que vous êtes à la tête du groupe ? Existe-t-il une véritable direction des ressources humaines ? Comment est-elle structurée ? Quel est l'état de l'emploi au sein de l'entreprise ? Où en est l'accord collectif ? Quel est le sort réservé aux salariés précaires, notamment aux journalistes, qui nous alertent fréquemment ?

Ainsi que vous l'avez relevé, le budget de l'établissement est contraint. Outre l'élargissement du cadre en matière de diffusion de la publicité, que vous avez évoqué, quelles pistes envisagez-vous pour faire face à cette contrainte ? Avez-vous toujours l'intention de réduire la mise à disposition gratuite des podcasts ?

Radio France connaît un certain retard en matière numérique. Vous avez montré à plusieurs reprises votre intérêt pour le sujet, notamment au moment de votre nomination par le CSA. Pourriez-vous nous en dire davantage ?

Mme Saragosse, présidente-directrice générale de France Médias Monde, a évoqué hier, lors de son audition, des collaborations avec Radio France. Avec quelles autres sociétés de l'audiovisuel public envisagez-vous d'établir des partenariats ? Vous avez cité l'INA ; qu'en est-il de France Télévisions ou d'Arte ?

Quelle est votre ambition à l'égard du jeune public ? Les grilles font-elles déjà une place à des programmes qui lui sont destinés ?

Vous avez déclaré à plusieurs reprises que la musique était l'une de vos préoccupations. Quelle place entendez-vous lui donner sur les différentes antennes de Radio France ? Vous avez largement modifié la direction et la structure de France Musique. Mesurez-vous déjà les effets de ces changements ? Quels sont-ils ? Par ailleurs, les quatre formations musicales de Radio France sont prestigieuses, mais aussi fort coûteuses, et leurs programmations se recoupent parfois. Où en est votre réflexion quant à leur avenir ?

L'audience du Mouv', antenne chère au coeur de votre prédécesseur, est relativement faible : 0,4 %. La situation s'est-elle améliorée depuis la rentrée ? Vous aviez défini une stratégie axée sur les cultures urbaines. Qu'en est-il concrètement ? Quels ont été les retombées en termes d'audience ?

Vous avez indiqué que votre équipe faisait une large place aux femmes. Est-ce également le cas s'agissant des experts ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion