Je suis sensible à votre appel, monsieur Riester. Permettez-moi néanmoins de vous faire part, modestement, de mon intime conviction : si l'on n'avait pas supprimé la publicité après vingt heures sur France Télévisions en 2008, de manière aussi brutale et sans étude d'impact préalable – Gilles Carrez et moi étions d'accord sur ce point au sein de la Commission Copé –, nous n'aurions pas assisté à cette déstabilisation durable de France Télévisions, qui se répercute aujourd'hui sur les autres opérateurs de l'audiovisuel public, notamment sur Radio France. France Télévisions a perdu alors 450 millions d'euros de recettes publicitaires. Or le produit de la taxe qui s'y est substitué a été, dès l'origine, inférieur à ce niveau, puisqu'il était de l'ordre de 150 à 200 millions.