Lors de la présentation de votre candidature devant le CSA, vous aviez insisté sur le lien entre information et image, sur les contenus numériques ainsi que sur les publics.
Or, sur ce dernier point, si la redevance est payée par tous, Radio France est-elle aujourd'hui une radio pour tous ? Je ne le crois pas. Ceux qui vous écoutent sont des « CSP+ », voire des « CSP++ ». Alors que le Président de la République a fait de la jeunesse la priorité de son quinquennat, la majorité de vos auditeurs ont plus de 55 ans.
Un contrat gagnant-gagnant est possible, aux termes duquel la démocratisation et le rajeunissement des antennes seraient la contrepartie d'assurances financières. Dans cette perspective, vous pouvez sans doute obtenir d'accroître vos ressources publicitaires avec le soutien des parlementaires de tous bords.
Je ne partage pas ce qui a été dit sur le Mouv'. L'audience, qui était de 0,8 % il y a quatre ans, a été divisée par deux. Ce n'est pas la qualité du produit qui est en cause mais celle de ses gestionnaires. Alors que 75 % des jeunes viennent à la radio par le biais de la musique, pendant trois ans, vos prédécesseurs ont choisi de proposer des talks, faisant douter de leur compétence. Quels sont vos projets pour le Mouv' ?
Comment peut-on vous aider ? J'ai apprécié votre référence, dans l'article évoqué par Martine Martinel, à des réformes structurantes plutôt que structurelles. La représentation nationale est prête à soutenir une réforme allant dans le sens du progrès et de la démocratisation.
Quant à la ventilation des moyens, les orchestres représentent 60 millions d'euros sur les 650 millions du budget de Radio France. Je n'ose pas évoquer les chiffres pour le Mouv'. Quel est le climat social alors qu'une redistribution est à l'ordre du jour ?