Le coût final estimé du chantier dépasse de 17 % ce qui avait été prévu en 2009 pour des raisons objectives. Il n'y a donc pas d'économies à attendre de l'avancée du chantier. Ces raisons sont au nombre de trois : le programme, qui a été établi en 2008, a été confronté aux changements des réglementations, notamment celle pour les personnes à mobilité réduite ou la sécurité incendie. Ces changements ont dû être introduits par avenant dans les marchés de travaux qui sont complexes à faire évoluer. Le surcoût s'explique ensuite par l'évolution des technologies. Le programme n'a pas été pensé en 2008 pour la radio visuelle. Les modalités de captation audiovisuelle dans l'auditorium n'ont pas été prévues non plus. Il a fallu intégrer ces évolutions dans le programme et là encore modifier les marchés de travaux. Enfin, à l'usage, on s'aperçoit que des adaptations des locaux sont nécessaires.
Parler de dérive des coûts me semble excessif d'autant plus que la complexité du chantier a été sous-estimée lorsque la décision de réhabiliter la Maison de la radio a été prise. Personne ne soupçonnait la difficulté de faire cohabiter un projet de maîtrise d'ouvrage publique comme il en existe très peu aujourd'hui à Paris et sept antennes de radio ainsi que quatre formations musicales.