Mes chers collègues, je suis heureuse d'accueillir M. Michel Sapin, ministre du travail de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, que nous avons déjà auditionné en juillet, et M. Thierry Repentin, ministre délégué chargé de la formation professionnelle et de l'apprentissage, à l'occasion de l'examen du projet de loi portant création des emplois d'avenir.
Comme nous nous y attendions, la situation de l'emploi se dégrade en France, d'où l'accélération du calendrier au regard des chiffres sortis fin août, début septembre, et notamment du fléau touchant les jeunes de moins de vingt-cinq ans : chaque année, près de 120 000 d'entre eux sortent du système scolaire sans formation. Or, sans formation, on a moins de chances de trouver du travail, contrairement à l'idée insupportable parfois véhiculée par le grand public et selon laquelle, que l'on fasse des études ou non, cela revient au même. Plus on fait des études, plus on a de chances de trouver du travail !
Ce projet de loi a donc pour objet d'aider les jeunes de seize à vingt-cinq ans que l'école a laissés de côté et qui ne peuvent intégrer le monde du travail. En effet, plus ces jeunes seront éloignés de l'emploi, moins ils seront employables et plus ils coûteront cher à la société car ils auront tendance à faire des bêtises. Ce texte est totalement en phase avec les propositions du Président de la République, qui a manifesté sa volonté d'améliorer les conditions de travail dans l'éducation nationale, notamment de renforcer l'emploi d'enseignants.