Le groupe SRC est à la fois conscient et soucieux de l'urgence de la situation de l'emploi, notamment en ce qui concerne les jeunes. Nul ne peut prétendre qu'il découvre la réalité de ce drame, même si nous manquions jusqu'ici des outils permettant d'agir, les dispositifs appliqués ces dernières années – le déplorable RSA Jeunes, les contrats aidés servant de variable d'ajustement – n'ayant pas été à la hauteur des enjeux. À la suite des engagements pris par le Président de la République, vous proposez un texte dédié à un public dont nous savons combien il est en attente et, parfois, tenté par le désespoir.
Précisément, nous sommes attachés à certains principes que vous avez rappelés, dont celui du ciblage de ce public. La situation des 16-25 ans nécessite, en effet, des politiques publiques particulières. Il convient notamment de prendre en charge ceux qui n'ont pas de qualification mais, également, de tenir compte de la situation géographique. S'il est urgent d'intervenir au sein des quartiers sensibles, les chiffres témoignent aussi des difficultés que connaissent les jeunes ruraux, qui sont parfois contraints de quitter les campagnes et contribuent ainsi à accroître la désertification de pans entiers de notre territoire.
Nous sommes également attachés au temps plein, afin de ne pas ajouter de la précarité à la précarité.
Nous sommes attachés à la durée, en l'occurrence de trois ans, même si une certaine souplesse s'impose.
Enfin, nous sommes attachés aux opportunités offertes par les emplois d'avenir, tant pour les jeunes en général que pour le métier d'enseignant en particulier.
Nous souhaitons que le texte évolue dans trois domaines.
Premier d'entre eux : la validation des acquis de l'expérience (VAE). Il ne s'agit pas seulement, pour les jeunes, de pouvoir rajouter une ligne à leur CV mais de faire valoir les compétences qu'ils auront acquises pendant la période durant laquelle ils auront occupé un emploi d'avenir. Ce point me semble particulièrement important pour leur formation mais, également, pour leur accompagnement, qui me paraît d'ailleurs tout aussi nécessaire pour les employeurs.
Deuxième domaine : les personnes en situation particulière et, notamment, de handicap. Le texte doit leur offrir des opportunités spécifiques alors que leur parcours scolaire et universitaire est souvent plus long que la moyenne.
Troisième domaine, enfin : les structures d'insertion. Dans quelle mesure les structures d'insertion par l'activité économique peuvent-elles être intégrées dans la liste d'employeurs qui a été citée par le ministre ? S'il ne faut pas mélanger les problématiques auxquelles nous sommes confrontés il n'en reste pas moins que, depuis une dizaine d'année, l'aide aux postes n'a pas évolué en leur sein. Nous avons auditionné leurs représentants ce matin : ils sont prêts à prendre toute leur place dans ce dispositif, avec l'esprit républicain qui les caractérise, afin d'aider à la réussite des politiques publiques que nous conduisons.
Nous sommes impatients que ce texte soit voté et appliqué.