À l'époque, nous avions joué le jeu, mais nos craintes se sont révélées fondées. Les emplois-jeunes s'adressaient également à des jeunes éloignés de l'emploi et habitant en zone sensible. Or on avait rapidement constaté des dérives, notamment à la SNCF, qui exigeait un niveau bac+2, et à l'éducation nationale. De plus, le nombre de zones urbaines sensibles va diminuer. Dès le départ, il y a donc eu beaucoup d'exceptions.
Les ministres ont précisé que la formation serait obligatoire ; elle devra aussi être longue et ne pas avoir lieu pendant les heures de travail, si les contrats sont à temps partiel.
Vous prévoyez une durée de un à trois ans : une durée d'un an serait beaucoup trop courte pour des gens éloignés de l'emploi ! Il ne faut pas aller vers un simple traitement statistique du chômage. Les emplois-jeunes duraient cinq ans, et nous avions tous approuvé cette durée ; trois ans, c'est un minimum.
Sur la sortie de ces contrats, n'oublions pas que les emplois-jeunes n'ont pas débouché sur des emplois pérennes.
Ce type de contrat doit être un marchepied, une deuxième chance : n'oublions pas les diplômés, en particulier les bacheliers.
Enfin, il me semble normal de donner la priorité à ceux qui sont inscrits à Pôle emploi ou dans une mission locale pour l'emploi.