Je me félicite du caractère consensuel de nos débats : chacun comprend que le chômage des jeunes constitue une priorité. La réussite du dispositif dépendra de trois facteurs, qui sont liés : l'accompagnement, la formation, le pilotage.
Ce dispositif pourrait se substituer au contrat d'autonomie, ce qui nous permettrait de récupérer quelques moyens pour l'accompagnement.
L'accompagnement concerne d'ailleurs également les employeurs – comme c'était le cas pour les emplois-jeunes. Il est important que la formation soit obligatoire ; mais demander que l'employeur soit en mesure, dès l'embauche, de préciser le plan de formation me paraît difficile : tout le monde ne le pourra pas, et il est délicat de définir un plan de formation avant d'avoir vu la personne au travail. Il faut réfléchir sur ce point.
Pour réussir, il faudra mobiliser tous les acteurs de la formation, à l'échelle du bassin d'emploi, puis plus largement, notamment avec le soutien des régions. Monsieur le ministre, vous annoncez une priorité pour les jeunes qui sortent du dispositif : mais on ne sait pas vraiment comment mettre en place une telle priorité ! Cela passe, à mon avis, par une mobilisation des acteurs de terrain. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur le pilotage, notamment local, que vous entendez mettre en place ?
Enfin, il sera nécessaire d'évaluer ce dispositif ; il faudra notamment permettre aux jeunes d'être acteurs de sa mise en oeuvre et de son évaluation.