Dans la lutte pour l'emploi et contre le chômage, nous ne pouvons être que favorables à de nouvelles initiatives. Cependant, je regrette que ne soit pas pensée une véritable politique de formation et que ne soit pas développé l'apprentissage. Des mesures structurelles sont nécessaires pour créer des emplois stables car les emplois aidés ne débouchent pas forcément sur des emplois durables.
Le Gouvernement donne l'impression, depuis quelques jours, de vouloir adopter des mesures d'urgence censées être la réponse aux mauvais chiffres du chômage. Elles n'apporteront pourtant pas de réponses pérennes. Certes, le dispositif des emplois d'avenir contient un objectif de formation et de qualification, de nature nouvelle par rapport aux contrats existants, mais nous savons que ce type d'emploi n'a souvent aucun débouché. Un tel contrat ne va-t-il pas d'ailleurs conduire à dévaloriser l'apprentissage ? Ne serait-il pas davantage opportun de favoriser l'orientation de ces jeunes âgés de seize ans dans des dispositifs d'apprentissage ?
Concernant les emplois d'avenir pour les professeurs, le projet de loi évoque les « établissements publics locaux d'enseignement » : les établissements privés sous contrat d'association peuvent-ils être retenus dans ce dispositif ? Je regretterais qu'ils ne puissent pas l'être.
Les comités stratégiques de pilotage seront-ils institués à l'échelon de la région, du département ou de l'arrondissement ? Pour ma part, ce dernier niveau territorial aurait ma préférence.
Enfin, pourriez-vous préciser, messieurs les ministres, les hypothèses qui vous ont conduits à estimer le coût de ce dispositif à 500 millions d'euros en 2013 alors même que certains contrats débuteront dès le 1er octobre 2012 ?