Je commencerai par rappeler à M. Philippe Plisson que l'ouverture du capital des autoroutes a été effectuée sous le gouvernement de Lionel Jospin de gré à gré et que la privatisation a été effectuée par appel d'offres. À titre personnel, j'étais contre la privatisation. (Applaudissements et sourires sur divers bancs)
Ne confondons pas l'acquisition par des groupes de dimension mondiale, effectuée sur le fondement d'un appel d'offres, avec la gestion des sociétés autoroutières. Ainsi ne me paraît-il nullement scandaleux que la durée de retour sur investissement de la société ASF soit de 11 ans. Cessons de vendre de fausses idées à nos concitoyens !
S'agissant de la gestion proprement dite de ces sociétés, rappelons qu'elles ont une dette à rembourser et qu'au terme de la concession, leur valeur économique sera nulle. Si nous devons être créatifs aujourd'hui, ce n'est pas en dénonçant les concessions ni en rallongeant la durée mais en menant une réflexion sur la finition du réseau autoroutier et sur la manière de sortir du système de concession afin que, comme nous l'avons initialement promis aux Français, les autoroutes, une fois payées, leur soient rendues et qu'elles soient gratuites.