Intervention de Giuseppe Di Martino

Réunion du 3 juillet 2014 à 8h00
Commission de réflexion sur le droit et les libertés à l’âge du numérique

Giuseppe Di Martino :

La plupart des hébergeurs, en tout cas sur le terrain de la vidéo qui est la principale utilisation des services communautaires en termes de volume de données échangées, utilisent ces outils de finger printing. En outre, en fonction des renseignements indiqués par l'internaute au moment de la mise en ligne de la vidéo, ils peuvent aussi considérer que cette vidéo doit être surveillée par un flux spécifique. Des termes liés à l'apologie de crimes raciaux qui sont indiqués dans les tags, c'est-à-dire la façon dont la vidéo est enrichie afin qu'elle soit mieux référencée sur le moteur de recherche externe ou interne au service internet, constituent des alarmes pour les prestataires. Mais si certains mots sont précis et permettent une réaction aisée et rapide, d'autres ne permettent pas de repérer les comportements dérangeants. Seuls les commentaires et les vidéos que les néophytes mettent en ligne ou l'activité des personnes les moins dangereuses peuvent être repérés et pas ceux des spécialistes des activités souterraines. J'ignore si c'est une légende urbaine mais les spécialistes travaillant sur le cyberterrorisme ou les infractions sur support numérique vous diront que les vrais noyaux de cellules terroristes en Europe communiquent entre eux davantage par pigeons voyageurs que par internet car ils savent très bien les moyens mis en place pour les surveiller et remonter à la source de la distribution d'informations.

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