Je perçois un sophisme dans le raisonnement consistant à affirmer qu'une donnée publique au sens de la loi CADA peut devenir personnelle si on lui adjoint d'autres informations glanées sur Internet. À mon sens, le problème se situe en amont, dans le fait même qu'une donnée personnelle soit disponible sur le web : il aurait fallu réfléchir avant d'autoriser qu'une telle chose ne soit possible. En raisonnant comme vous le faites, on peut en arriver à des aberrations : ainsi certains ont-ils cru pouvoir affirmer que la mise à disposition de la carte des arbres remarquables par communes constituait une violation de la vie privée, en ce qu'elle permettait de savoir quel arbre se trouvait dans le jardin de telle ou telle personne. Si l'on veut protéger la vie privée, ce n'est pas en restreignant la circulation des données publiques qu'il faut le faire, mais en s'interrogeant sur celle des données personnelles !