Il ressort des travaux d'une commission ayant réuni plus de quarante participants provenant de tous les secteurs du monde de la santé qu'il n'est pas envisageable d'ouvrir les bases SNIIRAM sans conditions, une telle opération présentant trop de risques – même si certains partisans radicaux du big data ont tenté de faire valoir que les gains que l'on pouvait attendre de l'ouverture des bases étaient supérieurs aux risques encourus. La CNAM sait depuis longtemps faire des datamarts – des bases de données relationnelles destinées aux usagers – protégés par des floutages statistiques très résistants, basés sur la méthode de l'échantillonnage. Toute la question est de savoir comment faire pour procéder à ces datamarts en grande quantité et à la volée : il est évident que la CNAM n'est pas du tout disposée à affecter à cette tâche les dizaines d'agents qu'elle nécessiterait.