Elles le sont en effet : si l'on est de plus en plus « instancié » par une sorte de double numérique, les données personnelles sont comme un élément de corps numérique. Le raisonnement que l'on a eu jusqu'à présent sur le corps – indisponibilité du corps, droits de l'individu sur son corps, protection du corps humain… – peut être pour partie réinterprétée, transposée dans le domaine de la protection des données personnelles. Je trouve une telle inspiration intellectuelle et juridique très forte ; elle correspond à la tradition humaniste française et européenne et me paraît pleine d'avenir.