Je souhaiterais vous poser une question, monsieur le procureur général, qui relève à la fois du principe et de la stratégie.
Deux doctrines prévalent en matière de cybercriminalité : la première consiste à intervenir sur les phénomènes de criminalité eux-mêmes en lançant des enquêtes et en mettant en oeuvre des dispositifs répressifs ; la deuxième privilégie un blocage rapide, avec le risque de voir se développer des instruments cryptés et de nouveaux paravents pour occulter les formes de cybercriminalité.
Avez-vous constaté, notamment pour la pédophilie ou la pédopornographie, des phénomènes de migration vers d'autres réseaux moins accessibles pour les enquêtes judiciaires ?