Lors d'une récente visite à l'ONU, la présidente de la Commission, Mme Élisabeth Guigou, et moi-même avons entendu l'ambassadeur russe affirmer clairement que M. Iatseniouk était la bête noire de la Russie et qu'à la moindre provocation militaire les Russes prendraient Marioupol, tout l'Est du pays leur tombant alors dans les mains. Quelles sont vos instructions en cas d'un tel événement ?
Vous avez également occupé un poste à Moscou ; les sanctions économiques ayant un impact sur la situation russe, de quelles options M. Poutine dispose-t-il ? Nous semblons proches du scénario que vous avez évoqué. Je vais en Ukraine depuis dix ans et j'ai rencontré tous les dirigeants de ce pays ; vu le perpétuel enlisement de cette classe politique corrompue et incompétente depuis le début de la révolution orange, il reste peu d'espoir pour que les choses s'arrangent rapidement. L'usure de la communauté internationale est d'ores et déjà une réalité. Comment en sortir ? Le désengagement international aurait des effets immédiats sur la situation des États baltes et de la Pologne.