Monsieur Collet, pour avoir été rapporteur de la loi portant création de l'EPRUS en 2007, dite « loi Giraud », je peux dire que votre formation de médecin convient parfaitement à votre future mission.
Ce rapprochement entre l'InVS et l'EPRUS est tout à fait nécessaire au regard des objectifs – veille et vigilance sanitaires, alerte, contribution à la gestion des crises pour le premier, stockage des médicaments et des matériels pour le second. Qu'en est-il des lots de pharmacie et de matériels, et les contrôles prévus chaque année sont-ils réalisés ?
Le rôle de la réserve sanitaire est fondamental. Comment se déroule la formation des réservistes ? Quel est leur statut ? Sont-ils satisfaits de leurs dernières missions ?
Quels seront vos liens avec l'ECDC – European Centre for Disease Prevention and Control – de Stockholm ? Qui effectuera des déplacements pour s'y rendre, les représentants du ministère ou, ce qui nous semble préférable, vous-même, monsieur Collet ?
Concernant la création du site de Vitry-le-François, quel en est le coût ? Est-on dans les temps ? Le budget n'est-il pas dépassé ?
Enfin, dans le cadre de la loi Giraud, nous avions insisté sur la déclinaison au niveau des zones de défense, qui regroupent plusieurs régions, la déclinaison auprès des ARS, mais aussi auprès des municipalités ou des grosses villes par l'intermédiaire des référents sanitaires locaux. Toute alerte doit, en effet, être déclinée sur le plan local pour permettre une réaction immédiate et une programmation identique sur tout le territoire. Cette loi est majeure en termes de réactions aux risques sanitaires. Néanmoins, rien n'est acquis, car nous sommes à la merci de risques permanents. J'espère que vous viendrez régulièrement devant notre commission pour présenter les rapports d'activité de l'InVS et de l'EPRUS, dont la fusion sera une excellente chose.