Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 10 décembre 2014 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous avons le plaisir de recevoir M. Tammam Salam, Président du Conseil des ministres de la République libanaise, qui vient accompagné de M. Samir Mokbel, vice-président du Conseil et ministre de la défense, et de M. Gobran Bassil, ministre des affaires étrangères. Je salue également le chargé d'affaires du Liban en France, M. Ghady El-Khoury.

Nous sommes très heureux, Monsieur le Président du Conseil, que vous ayez accepté de rencontrer notre commission à l'occasion de votre visite officielle à Paris. Il est inutile de rappeler les liens exceptionnels qui unissent nos deux pays. La commission des affaires étrangères veille très attentivement à ce que ces liens ne se distendent pas, tout spécialement aujourd'hui, alors que le Liban est à nouveau menacé par les crises qui secouent son environnement régional. Le bureau de notre commission a d'ailleurs décidé ce matin de créer une mission d'information sur le Liban afin que cette réunion ne soit pas sans lendemain.

Nous pouvons commencer par évoquer la succession du Président Sleimane. Votre gouvernement est dépositaire, depuis le 25 mai 2014, des prérogatives de la présidence. Malgré la convocation de multiples sessions électorales au Parlement, les députés ne sont pas parvenus à un accord. Cette situation de vacance, si elle perdure, pourrait remettre en cause les avancées institutionnelles importantes qui ont marqué l'année 2014 au Liban. Vous qui êtes une figure éminente du paysage politique libanais, quelles sont les chances d'aboutir à un accord, alors que les parlementaires libanais doivent à nouveau se réunir, pour la seizième fois ?

Le règlement de la question institutionnelle est d'autant plus urgent que les crises syrienne et irakienne pèsent d'un poids de plus en plus lourd sur la sécurité de votre pays et de ses habitants. Que ce soient les attentats dans la banlieue sud de Beyrouth et à Tripoli ou les incidents sécuritaires à Ersal. Ces tensions, évidemment, nous inquiètent. Daech et Al-Nosra paraissent déterminés à étendre le champ de bataille au Liban, ou du moins à déstabiliser durablement le pays. Le gouvernement d'entente que vous présidez a fait de la lutte contre le terrorisme l'une de ses priorités et a par ailleurs adopté un plan de sécurité pour Tripoli et la plaine de la Bekaa. Peut-être pourriez-vous nous en dire davantage.

Nous mesurons aussi l'impact de la crise syrienne au plan social, économique et humanitaire pour le Liban. Le nombre de réfugiés va croissant – ils seraient aujourd'hui 1,2 million selon le Haut comité des réfugiés (HCR), soit 25 % de la population.

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