J'ai fait partie de la délégation qui a assisté au 221e lancement d'Ariane à Kourou, avec la mise en orbite de deux satellites, américain et indien, ce qui fut un moment privilégié d'émotion et de satisfaction.
Mais, selon un article de La Tribune du 4 décembre, Airbus Defence and Space s'apprêterait à utiliser le lanceur américain SpaceX pour envoyer un satellite de données européennes. Au regard de la filière spatiale, qui représente 16 000 emplois directs en métropole, 2 000 en Guyane ainsi que 9 000 emplois indirects dans cette région, comment vivez-vous cette annonce, alors que le CNES est reconnu comme un acteur majeur de l'Europe spatiale ?
Avez-vous des éléments comparatifs de coût plus précis entre un lancement avec Ariane 5 et avec Ariane 6 ?
En outre, faut-il attendre 2020 pour la résorption de toutes les zones blanches ? Les Guyanais ne trouvent-ils pas paradoxal de disposer d'un centre spatial réalisant des prouesses technologiques tout en ayant encore quelques zones blanches ?