Quel degré de priorité donnez-vous au soutien aux pays en crise du pourtour méditerranéen comme l'Égypte ou la Tunisie, qui ont une importance directe pour la stabilité de notre pays ? On a souvent l'impression que les britanniques font preuve de plus de flexibilité que les français. Un redéploiement rapide de l'aide vers ces pays en grande difficulté semble nécessaire.
Dans mes fonctions internationales, je constate que l'indice de développement humain est particulièrement faible en Afrique de l'Ouest : beaucoup de pays se situent entre le 170e et le 180e rang. À cet égard, les questions de gouvernance sont centrales. On voit bien, par exemple, que la pauvreté engendre le terrorisme. Comment parvenir à soutenir les politiques publiques ? Votre démarche ne devrait-elle pas intégrer davantage le renforcement des capacités des États, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes et le respect des droits fondamentaux, notamment les droits des femmes ?