Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 16 décembre 2014 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Nous sommes très heureux de vous voir plus souvent, madame la directrice générale ! Maintenant que ces rencontres périodiques sont institutionnalisées, j'espère que nous continuerons d'être mieux informés en quantité et en qualité. En améliorant l'écoute réciproque, nous pourrons faire évoluer les choses.

La loi d'orientation et de programmation que nous avons votée distingue les subventions et les dons. Pourriez-vous expliquer quelle est la différence entre ces deux notions ?

Le même texte évoque longuement les « financements innovants », lesquels ne semblent pas trouver de traduction concrète à ce jour. La taxe européenne sur les transactions financières fait un peu figure d'Arlésienne et les premières discussions ne nous incitent guère à l'optimisme.

La priorité que l'AFD accorde à l'Afrique est incontestable, même si les chiffres que vous produisez agglomèrent des montages financiers et des formes d'intervention très divers. Les dons, auxquels vous savez que nous tenons tout particulièrement, ne sont manifestement pas à la hauteur de la situation. Ils ont considérablement baissé au fil des ans, ne s'élevant plus aujourd'hui qu'à environ 200 millions d'euros.

Face à l'épidémie de fièvre Ebola, la réaction de la France et de l'AFD a été remarquable et remarquée, étant entendu que l'effort de 70 millions d'euros correspond par ailleurs à un gel budgétaire.

Je considère moi aussi que la gouvernance doit être la priorité des priorités en matière de développement. Sans ce préalable, nous ne contrôlons plus rien et les dispositifs d'aide se transforment en tonneau des Danaïdes. Je veux parler des exigences démocratiques mais aussi, avec l'explosion démographique, de questions d'état-civil. Certaines informations concernant des pays africains sont tout à fait ahurissantes !

L'AFD, indiquez-vous, intervient en « zone rouge ». Intervient-elle pour autant en Libye ?

Mais j'en reviens à l'introduction de mon propos : qui peut faire bouger les choses ? Le Gouvernement en a assurément la capacité. Qu'en est-il du conseil d'administration de l'Agence et des députés, qui votent pourtant le budget ?

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