Je n'ai pas la réponse.
Pour en revenir au montant de l'enveloppe de dons, je ne crois pas que la bonne cible soit de prélever sur notre capacité à faire des prêts très concessionnels à l'Afrique car celle-ci en a aussi besoin pour se développer. Aucun État n'a réussi à se développer uniquement avec de la charité et du don : les effets de levier économique que procurent des prêts très longs – vingt ou trente ans – et très bonifiés sont nécessaires.
En revanche, il me semble que l'on a insuffisamment examiné la question de l'équilibre entre bilatéral et multilatéral. Je sais que le sujet est un peu tabou et que je donne l'impression de prêcher pour ma paroisse. Mais, en flux de trésorerie, c'est-à-dire dans ce que l'on appelle l'aide programmable, la part du multilatéral est très importante. S'il fallait chercher 10 ou 20 millions d'euros supplémentaires pour les subventions bilatérales, peut-être la taxe sur les transactions financières pourrait représenter l'amorce d'un rééquilibrage en faveur du bilatéral.