En ce qui concerne les jeunes étudiants locaux, aujourd'hui, les internes connaissent très mal la médecine libérale et son exercice, ce qui est un obstacle à l'installation en milieu libéral. Il faut obtenir des doyens de faculté et de l'ARS le développement des stages de formation, pour les étudiants en médecine de deuxième cycle si possible, et forcément pour les étudiants de troisième cycle.
Cela étant, il faudra peut-être les accompagner. Je discute beaucoup avec les jeunes internes de médecine générale ou de médecine spécialisée. Il n'est pas possible de les emmener en week-end comme dans l'exemple de la Lozère, mais si l'on pouvait leur proposer un stage de formation de six mois dans le cadre de leur troisième cycle, soit dans des structures hospitalières publiques ou privées, soit dans des cabinets médicaux, avec un accompagnement financier des collectivités locales, par exemple, on aurait finalement l'équivalent de ce que vous décriviez avec le service militaire. Il est vrai que certains d'entre eux restaient ensuite sur place, parce qu'ils y avaient pris goût. Parfois même ils trouvaient l'âme soeur, terminaient leur formation et revenaient s'installer définitivement.