Mesdames et messieurs les députés, les phénomènes de radicalisation sont présents sur l’ensemble du territoire. Il faut donc agir partout. Le plan d’action adopté en avril dernier a permis de renouveler l’approche administrative et préventive.
La plateforme de signalement est particulièrement sollicitée par les familles. Elle a permis d’éviter de nombreux départs. Les préfets, en lien avec les collectivités territoriales, qui doivent être associées à ces démarches, mettent progressivement en place des dispositifs de suivi et de réinsertion des personnes radicalisées. Là encore, j’ai demandé au ministre de l’intérieur, en lien avec d’autres membres du Gouvernement, concernés par ces sujets, de m’indiquer les moyens nécessaires pour amplifier ces actions.
Les phénomènes de radicalisation se développent – nous le savons, vous l’avez dit – en prison. Cela n’est pas nouveau. L’administration pénitentiaire renforce d’ailleurs l’action de ses services de renseignement, en lien étroit avec le ministère de l’intérieur. Il faut, là aussi, accroître nos efforts dans nos prisons. Des imams, des aumôniers de tous les cultes y interviennent. Cela est normal. Cependant, il faut un cadre clair à cette intervention. Il nous faut aussi parvenir à une réelle professionnalisation.
Enfin, avant la fin de l’année, sur la base de l’expérience menée depuis cet automne à la prison de Fresnes, la surveillance des détenus considérés comme radicalisés sera organisée dans des quartiers spécifiques, créés au sein d’établissements pénitentiaires.