Ma question portera sur plusieurs points, malheureusement liés au sujet des financements, qui a déjà été évoqué. En préambule, je voudrais rappeler que la question des financements, notamment des exportations, est intimement liée, M. Lahoud l’a indiqué, à la question des commandes nationales et à la confiance de nos partenaires étrangers en cas de commande.
Dans le contexte que nous connaissons d’intervention dans des théâtres extérieurs – opération Barkhane, opération en RCA par exemple – on voit bien que la France est sinon la seule, du moins la principale à investir financièrement et humainement pour la défense des libertés et des valeurs auxquelles elle est attachée. La question qui est posée, qui a déjà soulevée en commission de la défense, est celle de savoir s’il faut sortir ces dépenses de l’équilibre budgétaire. Elle devra probablement être abordée dans les toutes prochaines semaines.
Ma deuxième question porte sur le maintien en condition opérationnelle, déjà évoqué par mes collègues. Il s’agit d’une question fondamentale, aujourd’hui plus encore qu’hier. Du reste, dans le budget de la défense pour 2015 et pour les années ultérieures au titre de la loi de programmation militaire, le financement du MCO connaît une croissance permanente. Quid de l’avenir dans ce contexte, monsieur Brune ? Plus généralement, qu’en sera-t-il du maintien de certaines compétences dans des métiers particuliers du monde de la maintenance et du MCO, dans toutes les composantes de la défense et en particulier pour les ateliers industriels de l’armée de l’air, qui font depuis très longtemps travailler ensemble personnels civils et militaires ? À cet égard, je ne partage pas votre analyse, monsieur Brune, sur la capacité de nos personnels civils à être envoyés sur des théâtres extérieurs, car ils le font depuis longtemps et savent très bien le faire. Bref, le maintien des compétences dans le temps me paraît, je le répète, une question fondamentale.