Tout d’abord, une question sur la cyberdéfense : est-elle duale ? Oui, elle est par essence duale : c’est un travail qui n’est pas peint en kaki, il n’y a pas même une différence de couleur. Les réseaux d’information sont la fragilité de notre société moderne ; c’est ce qu’il y a de plus fragile aujourd’hui.
Pour ce qui est de la spécialisation, celle-ci a été évoquée comme une voie possible de la coopération européenne. Il ne peut pas y avoir de spécialisation tant qu’il n’y a pas eu au préalable une intégration industrielle. On ne peut pas spécialiser deux entreprises différentes : il faut mettre cela dans la même entreprise et laisser l’industriel faire son travail.
Cela m’amène à la question qui a été posée sur MBDA : il s’agit d’une très belle maison et le groupe Airbus n’a jamais caché, depuis maintenant dix ans, que si les deux autres actionnaires de MBDA souhaitaient un jour se désengager, il se porterait acquéreur. Mais ce n’est pas le cas : il s’agit d’une très belle maison, donc aucun actionnaire ne veut se désengager – tant mieux : cela veut dire que cela marche !