Je voudrais revenir sur un des combats du SNICS : la contraception d'urgence. En raison de fortes résistances, les rédacteurs du texte de loi de l'époque avaient posé des conditions – une détresse caractérisée, pas de médecin à proximité, etc. – pour que l'on autorise les infirmières de l'éducation nationale à délivrer ce type de contraception.
Nous en étions les fervents défenseurs parce que nous connaissions les problématiques des jeunes en matière de sexualité – rapports non protégés, rupture du préservatif ... Nous sommes des interlocuteurs pour les jeunes – après leurs pairs, bien sûr – et nous pouvons leur apporter des réponses, dans un cadre protégé, sous couvert du secret professionnel. Je remercie d'ailleurs les intervenants précédents pour leurs propos, qui m'ont fait du bien. Il y a encore bien des réserves vis-à-vis de la contraception d'urgence.
Nous nous réjouissons que l'article 3 du projet de loi relatif à la santé corrige une rédaction par trop « ringarde ». Certes, les statistiques sont décevantes, le suivi est imparfait et nous voudrions pouvoir procéder à des évaluations. Malgré tout, on a pu démontrer que dans les collèges et les lycées, l'infirmière de l'éducation nationale était sollicitée par les jeunes souhaitant avoir recours à la contraception d'urgence. Et c'est bien sûr l'occasion pour elle de faire de l'information et de l'éducation à la sexualité.