Ces propositions sont recevables mais cela reviendrait à laisser les gens conduire sans avoir reçu les leçons de conduite. Ce qui importe, c'est d'éclairer le choix des jeunes filles.
Formée dans les années 1990, j'ai participé pendant de longues années à des formations dans des collèges et toute notre approche consistait à présenter la sexualité de façon positive. Certes, il est possible d'axer la prévention sur les risques de grossesse non désirée ou les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA, au risque de faire peur. Or le goût du risque, caractéristique de l'adolescence, ne doit pas être oublié. Depuis 2006, nous nous sommes livrés à un matraquage préventif, par voie d'affiches notamment et nous constatons que le nombre d'IVG stagne. Nous devons travailler avec des sexologues afin de répondre aux situations de violence car aujourd'hui l'acte sexuel est banalisé et il y a beaucoup de grossesses non désirées. Certes, l'accès libre ou les actions telles l'accompagnement par un majeur sont des démarches positives mais nous devons conduire en amont une réflexion globale allant au-delà.