Intervention de Sophie Gaudu

Réunion du 16 décembre 2014 à 17h00
Délégation de l'assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes

Sophie Gaudu, gynécologue-obstétricienne, cheffe de service à la maternité des Bluets et présidente du réseau entre l'hôpital et la ville pour l'orthogénie, REHVO :

J'appelle votre attention sur le fait que, pour certains praticiens, si une échographie pratiquée à la douzième semaine de la grossesse met en évidence un doute sur la normalité du foetus, la patiente est obligée de passer par un centre de diagnostic prénatal et n'a plus le droit de demander une IVG, même si elle est avant quatorze semaines. Certes, en tant que praticiens, nous ne pouvons que souhaiter que ces patientes puissent disposer de l'ensemble des investigations nécessaires liées au doute sur la normalité du foetus qu'elles portent. Cependant, on conçoit mal à quel titre on accorderait une IVG à une femme qui s'est engagée dans ce parcours alors qu'on la refuserait à une femme qui la demande pour cause d'anormalité manifeste du foetus.

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