Je crois qu'il est préférable de ne pas tirer trop de conclusions de ce rapport riche et intéressant, notamment sur la question de savoir si les futurs candidats à la présidence de France Télévisions devront en faire ou non leur brevet. Par ailleurs, je partage totalement l'avis de notre collègue Christian Kert lorsqu'il évoque une déstabilisation du financement de France Télévisions, même si, de mon point de vue, celle-ci a débuté lorsque l'on a décidé, sans en anticiper les conséquences, que la publicité devait quitter le service public. Je ne dis pas que cela ne devait pas être fait mais il aurait fallu mieux réfléchir aux conséquences de cette décision.
En ce qui concerne les chaînes d'information en continu – elles le sont toutes en cas d'attentats –, je pense qu'il faut se garder de toute réflexion « à chaud ». Y a-t-il eu de vrais dérapages ? Lorsqu'il y en a eu, ont-ils été maîtrisés ? L'information a, semble-t-il, manqué de repères à certains moments. Il est cependant difficile d'empêcher une radio ou une chaîne de télévision qui croit disposer d'une information d'en faire part. Dans ce domaine, la sécurité est l'élément déterminant. Il est difficile de déterminer qui, dans ces conditions, manipule l'autre, les services de police ayant même pu parfois laisser échapper des informations dans leur propre intérêt. Le problème soulevé ici est considérable.