Ce sont des motifs budgétaires qui ont conduit France Télévisions à mettre fin au contrat qui le liait à cette agence. France Télévisions a estimé qu'il existait d'autres moyens moins onéreux de disposer d'images sur l'Afrique. Les arguments qui m'ont été présentés par les responsables de France Télévisions m'ont paru convaincants. Nous n'avons pas à faire pour eux les choix nécessaires pour produire la meilleure information possible. Nous nous sommes souciés du reclassement des personnels : les 28 personnes concernées seront reclassées à l'intérieur de France Télévisions. Il appartient à France Télévisions de s'organiser pour gérer au mieux un budget de plus en plus serré. L'AITV faisait partie des dépenses qui pouvaient être supprimées. Lorsqu'on doit faire des économies, il faut bien que ça tombe quelque part !
Concernant les synergies et mutualisations de moyens possibles entre les sociétés de l'audiovisuel public, il ne s'agit pas encore de recréer une entreprise unique mais des synergies pourraient être réalisées sur le numérique en ce qui concerne les matériels et les techniques. Il n'y pas de raison que France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'INA ne mettent pas en commun leurs capacités dans ce domaine.
France Télévisions devrait aussi veiller à être plus audacieuse pour attirer le public des adolescents et jeunes adultes. Les téléspectateurs du service public sont aujourd'hui majoritairement des personnes de plus de cinquante ans. C'est un vrai défi pour l'audiovisuel public.
Quant à la place des femmes à l'antenne, c'est un sujet qui me tient à coeur. Je constate que grâce à des pressions amicales constantes, notamment du CSA à qui la loi du 4 août 2014 a donné de nouvelles missions, de réelles avancées peuvent être saluées. Nous veillerons à ce que les chaînes soient plus soucieuses d'interroger les experts féminins et de faire s'exprimer les différents courants de pensée afin de respecter un réel pluralisme ainsi qu'une véritable parité dans l'information.