L'émiettement des producteurs qui travaillent avec France Télévisions est un problème réel. Actuellement, la moitié des sociétés de production qui travaillent avec France Télévisions ne travaillent qu'avec cette société et seulement 13 % de ces producteurs sont affiliés à un groupe. S'il est certes très important que la production indépendante survive car ce sont souvent les petits producteurs qui sont les plus créatifs, il convient d'avoir des sociétés de taille suffisantes pour financer des projets ambitieux, des séries longues et des fictions destinées à l'exportation. Or nous observons ces dernières années une augmentation du nombre de producteurs sur le marché. Ils trouvent un débouché à France Télévisions qui ne peut pas se désengager d'eux au risque de les conduire à la faillite, ce qui crée un cercle vicieux. Les pauvres sont de plus en plus pauvres et ne parviennent pas à proposer des programmes suffisamment ambitieux. C'est une préoccupation que nous partageons avec la ministre. Il convient de réfléchir à la manière d'inciter les producteurs à se regrouper pour se mettre au service de projets ambitieux.