Monsieur le Premier ministre, la cohésion sociale de notre pays est en jeu. Il est vital que la République fédère à nouveau. Il est crucial que nous redonnions des perspectives à celles et ceux qui n’en ont plus. Le peuple de France vient de répondre avec courage et dignité à ces actes barbares. Dans cet hémicycle, nous partageons un même devoir : celui de créer en France la confiance et le progrès. Celles et ceux qui veulent participer au redressement de notre pays doivent aujourd’hui se rassembler autour de l’essentiel.
Une de nos premières urgences, monsieur le Premier ministre, c’est de répondre à l’explosion du chômage et aux drames humains qui y sont liés. Nous n’avons cessé de vous le rappeler depuis deux ans et demi : il est temps que vous lanciez enfin la bataille pour l’emploi. Allez-vous passer aux actes et transformer le crédit d’impôt compétitivité emploi – CICE – en baisse des charges pour que nos entreprises puissent créer à nouveau de l’emploi ? Êtes-vous prêt à relancer l’apprentissage ? Êtes-vous prêt à poser les bases d’une réflexion véritable sur le temps de travail ? Allez-vous réformer le marché du travail et l’indemnisation du chômage ? Êtes-vous prêt à moderniser le dialogue social et à engager une refonte profonde du paritarisme ?
Monsieur le Premier ministre, en cette période, si vous preniez vos responsabilités sur ces sujets, nous serions alors à vos côtés. Ma question est simple et double : le Gouvernement est-il prêt à engager cette série de réformes nécessaires et à proposer à nos partenaires sociaux une nouvelle feuille de route, empreinte de l’esprit du 11 janvier ?